Ou l’inverse 😉 L’essentiel en tout cas en ce moment dans les prairies !
Toujours de chouettes partages sur les paturages pour les naissances des agneaux qui nous rappellent que la nature et le vivant sont très bien faits.
Pour l’occasion, les patients et les soignants de l’hopital sont venus découvrir l’éco-pâturage, les agneaux et les naissances. Sourires et caresses au programme de ce temps de médiation animale.
Naissance de triplés au CHL (Poitiers)
Agneaux au jardin botanique universitaire (Mignaloux-Beauvoir)
Nous aimons regarder les moutons dans nos prairies mais connaissez-vous aussi leurs impacts sur la biodiversité ?
Cette question intéressante a été étudiée lors d’un stage réalisé par Angela et Lucile étudiantes en Licence 3 en Sciences et Valorisation du Végétal. La réponse à cette question est que des très nombreux impacts positifs sur la biodiversité peuvent être dénombrés !
La liste suivante n’est pas exhaustive. Il a été observé que les espèces végétales par mètre carré sont plus élevées lorsqu’il y a du pâturage. Les herbivores permettent d’éviter que les milieux se referment en mangeant les plantes envahissantes. Leurs fèces permettent de nourrir des animaux coprophages, comme un certain papillon s’appelant la Mélitée des centaurées, qui se nourrit de plantes telles que les cirses ou les centaurées, typiques des prairies mésophiles. Mais ça ne s’arrête pas là. Leur laine perdue sur les parcelles est utilisée par les oiseaux afin de construire des nids, sert de refuge aux insectes, etc. Cependant, pour que l’éco-pâturage ait un impact positif sur la parcelle, il faut calculer le chargement (nombre d’animaux sur une surface donnée) pour éviter un surpâturage ou un sous-pâturage.
Photo de la Mélitée des Centaurées (Melitaea phoebe), A : fermé, B : ouvert, C : de profil (Source : Lucile Guillon)

La Mélitée des Centaurées est un lépidoptère coprophage de la famille des Nymphalidae.
Elle tient son nom du fait que sa chenille occupe les plantes du genre Centaurea et Cirsum (Tolman
& Lewington, 1997). Il a été remarqué que les fèces de moutons étaient rapidement dégradées. Sa
présence, liée à cette dernière observation, montre la bonne santé de l’écosystème de la prairie
Tous les détails de ce travail fascinant étudiant la flore et les écosystèmes du pâturage de notre région est à retrouver ici :
Article rédigé par Angela GRANDEMANGE et Lucile GUILLON, accueillies en stage à l’Université de Poitiers en partenariat avec Le champ des possibles.
>>>> Le champ des possibles rermercie vivement Lucile et Angela pour le travail rigoureux et passionnant réalisé sur les deux parcelles en pâturage. Ces analyses et observations sont précieuses pour améliorer notre méthode de pâturage (par exemple lors de la floraison des orchidées qui cette année ont été broutées). Il nous permet d’identifier également la présence de nombreux insectes et papillons qui font la vie de la prairie, c’est tout l’objectif de notre travail 🙂
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Plus d’informations sur notre activité ici
Depuis novembre dernier, une petite dizaine de moutons arpente les espaces verts de l’usine de Quadripack, site de production des produits de L’ARBRE VERT. Celui-ci se situe sur une zone à fort enjeu écologique et s’inscrit dans les trames verte et bleue de Grand Poitiers.
Le Clain, rivière actuellement classée en restauration pour la continuité écologique des cours d’eau, se situe à proximité. L’usine est également directement voisine des Rochers de Passelourdain, une zone naturelle reconnue d’intérêt écologique faunistique et floristique de type 1 (ZNIEFF). La proximité des Bois de Ligugé (300 mètres à vol d’oiseau), classé ZNIEFF de type 1, influe aussi sur la présence d’une biodiversité faunistique et floristique à préserver.

SItuation géographique de l’usine Quadripack (commune de Saint-Benoit, 86). En savoir plus : En savoir plus : http://cartographie.tvb-nouvelle-aquitaine.fr/visualiseur/
Avec une gestion du troupeau favorable à la biodiversité (présence extensive et rotation des troupeaux), l’entretien par pâturage ovin a plusieurs objectifs :
– entrenir les parcelles en permanence et diversifier la faune et la flore, en particulier favoriser les plantes à fleurs, protéger la biomasse des sols (en évitant leur compactage par le passage des engins) et restaurer des écosystèmes.
– contribuer par ce mode d’intervention à la préservation des espaces environnants reconnus d’intérêts écologiques multiples.
– participer au bien-être au travail, présence apaisante et conviviale des moutons, diminution des pollutions et des nuisances sonores.
– conforter la politique de responsabilité sociétale de l’entreprise en choisissant un mode innovant d’entretien, sensibiliser à la préservation de la nature et à la biodiversité


Publication scientifique à lire expressément si la biodiversité du sol vous intéresse ! Amateur.trice du sol et de sa biomasse, professionnel.le des métiers agricoles (paysan.ne, paysagiste, jardinier.ere, etc.) ou encore gestionnaire d’espaces publics ou naturels, vous trouverez certainement du grain à moudre à la lecture de cette étude, réalisée par les enseignant.es chercheur.ses du Laboratoire Écologie et Biologie des Interactions (EBI) de l’Université de Poitiers, à laquelle nous avons eu la chance de participer avec les étudiant.es et les services techniques de l’Université de Poitiers.
L’objectif de Julia Clause, Maîtresse de conférences à l’Université de Poitiers et responsable du parcours Licence 3 – Écologie et Biologie des Organismes, et de ses collègues, est de proposer aux étudiant.es un terrain d’études et d’observation au cœur de leur lieu de vie, le campus, pour comprendre les relations écosystémiques de la pédofaune : « La biodiversité du sol au cœur d’un projet pédagogique sur le campus de l’Université de Poitiers, France : entre formation, gestion et conservation ».
Au total, 816 individus de 84 morpho-espèces différentes ont été inventoriés sur l’ensemble des six habitats choisis (dans un calendrier contraint lié au rythme universitaire). En choisissant des habitats marqués par des milieux et des techniques d’entretien différentes des espaces (pelouse, prairie, friche, forêt, verger, pâture), les analyses et les résultats contribuent à l’évaluation environnementale de nos pratiques et leur impact sur la biodiversité des sols. Ces suivis continueront sur plusieurs années pour mieux comprendre les interrelations entre les pratiques de gestion et la biodiversité.
La prairie pâturée par nos moutons et le verger du jardin botanique présentent les plus fortes valeurs de richesses et de diversités spécifiques. C’est riche d’enseignement pour notre activité car ces premiers résultats tendent à confirmer nos choix techniques et la gestion des troupeaux (chargement animal, rotation du troupeau entre différentes parcelles, suivi sanitaires, adaptation à la météo, etc.).
Enjeu climatique, alimentaire et écologique, préservons nos sols, ils nous le rendront bien 😉
- Référence bibliographique :
Clause J., Leblanc D. et Deguines N., 2022 – La biodiversité du sol au cœur d’un projet pédagogique sur le campus de l’Université de Poitiers, France : entre formation, gestion et conservation. Étude et Gestion des Sols, 29, 223-238
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Analyses et relevés en cours effectués par les étudiants de l'Université de Poitiers sur le pâturage du campus universitaire (mars 2021)