« Services écosystémiques et biodiversité des espaces agricoles dans les villes », le colloque piloté par l’université de Poitiers interroge les conditions de rapprochement entre l’agriculture et la biodiversité dans un contexte urbain. Le programme détaillé est consultable en ligne : Colloque Bioagri-ville, 24-25-26 juin 2025 ainsi que les enjeux de cette thématique.
Avec Alexandra Carlier, Responsable du service Espaces verts et du jardin botanique de l’université de Poitiers et Julia Clause, Maîtresse de conférences à l’Université de Poitiers, Laboratoire Écologie et Biologie des Interactions, nous sommes intervenues pour proposer un regard croisé sur la gestion pastorale sur le campus de Poitiers.
Résumé de l’intervention :
Depuis 2020, un cheptel de brebis Landes de Bretagne entretient une partie des espaces verts de l’Université de Poitiers (UP). Le pâturage extensif comme outil de gestion différenciée est censé favoriser la biodiversité, ce qui rentre dans les axes stratégiques de l’UP, mais la présence des moutons fournit également d’autres services ou aménités environnementales.
Comment cette activité agricole s’insère dans la ville ? En identifiant les motivations de l’UP et les questionnements lors de sa mise en place, nous discuterons du rôle de l’animal et de l’élevage en ville. Agit-il comme une mise en scène de l’espace urbain en regard du territoire rural ou encore d’une « renaturalisation agricole» de la ville déjà entamée par d’autres espaces jardinés ou cultivés, comme les jardins collectifs par exemple ?
Un premier regard sera porté sur l’intégration de la démarche dans l’espace public, de la conduite du troupeau centrée sur un pâturage d’entretien (et non de production alimentaire) et du choix externalisé de cette gestion. L’attention sera portée aussi sur l’acceptation et la perception de différents acteurs sur le retour des moutons en ville (étudiants, habitants, techniciens, personnels de l’université, etc.). Nous questionnerons également la présence des troupeaux et des prairies pâturées au regard de la ville dynamique, aux multiples usages, caractérisée par la fragmentation des espaces et l’artificialisation de ses sols.
Enfin, nous aborderons l’effet réel du pâturage sur une partie de la biodiversité, celle du sol. La présence des herbivores a-t-elle effectivement des effets positifs sur les écosystèmes ? Sélectionne-t-elle certaines espèces ou groupes d’espèces ? Cette dimension sera éclairée par le travail au long cours mené par les étudiants en Licence Ecologie et Biologie des Organismes de l’UP, qui inscrit le pâturage sur le campus non seulement dans une dimension de gestion et médiation, mais aussi dans des dimensions de formation et conservation.
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Prélèvements et tests de Beerkan effectués par les étudiants sur le pâturage du campus universitaire de Poitiers (mars 2025)
Je vous présente l’origan. Dans plusieurs de nos pâturages, l’origan est revenu en force, c’est le cas du côté de la commune de Saint-Benoît en particulier, où avant la gestion par éco-pâturage, les tontes mécaniques pratiquées il y a quelques années ne permettaient pas à la plante de s’exprimer.
Changement de pratique, changement de milieu et d’habitat, pour l’été en particulier où l’origan est en fleur et pour le bonheur des pollinisateurs, des insectes et autres papillons !
Fleur d’origan et bourdon dans l’éco-pâturage
Du côté des espaces en gestion par pâturage situés à Migné-Auxances, nous avons pour mission de le préserver et de favoriser sa présence.
Pour les moutons, que du bon ! La plante peut être broutée, quelques feuilles de temps à autre, mais jamais dans son entièreté. Elle est utile pour l’automédication de nos animaux rustiques par ses vertus anti-parasitaires (en particulier pour lutter contre les parasites digestifs) et aussi anti-infectieuses et stimulante pour le système immunitaire.
L’origan est aussi appelé marjolaine sauvage.
#onaimelorigan #plantevivace #origanumvulgare
Régulièrement en mai et juin, nous ouvrons les éco-pâturages pour différents publics afin de passer un moment au grand air et connaître la vie des troupeaux en ville. Nous avons accueilli au cours de ces dernières semaines plusieurs groupes, des petits au plus anciens. Des visites organisées avec différents partenaires sur les territoires où pâturent nos paisibles moutons, ou encore lors de festival comme les 48 heures de l’agriculture urbaine et Les Accessifs, dédiés à l’inclusion et au handicap.
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Accueil des enfants de la crèche
Festival, les accessifs, visite de l’éco-pâturage (crédits photos : CH Laborit)
Plus de 11 000 km parcourus depuis l’achat du vélo à assistance électrique (et sa remorque) pour Le champ des possibles 🚴 🐑 🍀
Depuis l’été 2022 :
– 4 paires de guibolles se sont partagées le pédalier : Jérémie, Léa, Raphaël et Maud
– 0 chute, pourvu que ça dure !
– 3 moutons sur 4 reconnaissent le bruit du vélo à notre arrivée 😂
– 1 seule crevaison, côté remorque, toujours s’équiper d’un kit anti-crevaison
– 1 morsure de chien (on préfère vraiment les chiens attachés en laisse dans l’espace public…)
– 2,27 tonnes de CO2 en moins, mine de rien, en comparaison avec l’utilisation d’un véhicule thermique >> https://impactco2.fr/outils/transport
Également, depuis 3 ans, il existe une évolution importante du réseau de pistes cyclables à Poitiers et sa périphérie. Cela sécurise nos déplacements, c’est précieux, voire permet un gain de temps. Mention spéciale pour Grand Poitiers Communauté Urbaine pour ce nouveau maillage territorial !
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#onauraitpufairetranquilleletourdeleurope
Conférence-marchée organisée pendant le festival des 48 heures de l’agriculture urbaine par le ResAUP, réseau d’agriculture urbaine poitevine, et l’association Ponts et sentiers combinant promenade, discussions, plantations et … collation !
Le thème choisit « Poitiers, ville de prairie urbaine ».
« L’est de Poitiers se caractérise depuis un demi-siècle par d’amples pelouses urbaines, tantôt publiques, tantôt en copropriété privée, mais toujours ouvertes aux habitants et passants. L’urbanisme tend à les définir comme des espaces verts et, indépendamment de cette fonction et couleur, ils apparaissant comme des terrains de parcours où quadrupèdes, bipèdes, etc., sont à même de paître, déambuler, vaquer, cueillir et semer, à des fins personnelles, domestiques, professionnelles ou citadines. » Ponts et sentiers
Sur le parcours, le champ des possibles est heureux d’avoir ouvert le pâturage du campus universitaire pour accueillir une quinzaine de marcheurs pour expliquer la démarche de gestion écologique menée avec l’université de Poitiers. Les prairies urbaines sont également des lieux de médiation et d’études scientifiques.
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Se construire ensemble, c’est le vecteur de la relation entre l’humain et l’animal. Découvrez le reportage réalisé par l’université de Poitiers qui documente deux expériences intéressantes de domestication et de travail avec le vivant et l’animal pour préserver les sols et la végétation :
